FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - 4- :
4.2 - Les chemins de l'espérance.
Jamais je ne vis de paysages aussi magnifiques, bordés par la mer, cette île de beauté parût sortir d'un vrai conte de fée.
AURORE
ARTISTE PEINTRE -POÉTESSE- Marsac en Livradois
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - 4- :
4.2 - Les chemins de l'espérance.
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - V- :
LE SPECTRE DE MOI MEME.
5.1 : LE GOUFFRE DE MON AME
J'avais vingt trois années, lorsque que je fus atteinte d’une maladie peu connu, d’une poliomyélite guérissable, le Guillain – barré, maladie du liquide rachidien, qui vous attaque en quelques jours, paralysée de tout mon corps, perdant tout sens des réalités, respirant par oxygène, rattachée à des fils. Je ne voyais plus rien, suivi d’une perte de poids assez conséquente, plus de vingt cinq kilogrammes en quinze jours.
Aurore
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - V- :
5.2 : L'AURA TRANSFORMEE.
Richard était là, à attendre mon retour, je le distinguais à peine comme dans une brume, venu dans cet hôpital Henri Mondor, il était accompagné d'un homme plus âgé que lui, au teint bruni et à allure qui me fit reculer d’un pas. Zianibe de son prénom, je me souviens. Il me fit signe de me diriger vers l’ambulance parquée juste en face de la sortie, je pris place devant, richard et son compagnon derrière. Le retour vers la vie extérieure était devenu sombre du silence le plus absolu. Les routes défilèrent encore plus vite lorsque je regarder par la vitre les arbres. J’avais l’impression que Richard m’était inconnu à présent.
AURORE
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE : 5 -
Le spectre de moi -même
5.4 : L'EMERGENCE DE L'OBSCURITE
Le vingt deux Décembre, fut un tourbillon dans l’obscurité de mes jours devenant de plus en plus sombre. Les scélérats revinrent, Richard tenant dans sa main un revolver qu’il brandissait, fier de sa possession. Il s’amusait à le faire tourner comme dans les westerns. Soudain il se souvenait de ma présence, moi qui étais tapie dans un recoin. Me hissant sur un tabouret il le plaça à ce qu’il y a de plus noble chez une femme, vociférant des injures d’une voix que je ne reconnais pas, une voix venue de la profondeur des abîmes du diable
AURORE
FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - 6- :
Naissance d'une louve
6.1 : L'ANTRE INACHEVE
Je le voyais juste une seconde égaré dans ses gestes et lui demandais de remettre le téléphone qu’il avait pris soin d’enlever à l’abri de mon regard, d’appeler d’urgence les pompiers. Il exécuta cette fois ci mon ordre.
Les secours arrivèrent, sans bouger d’un pouce, ils m’allongèrent dans leur civière avec comme appui sous ma tête mon précieux oreiller que je ne voulais plus quitter comme si il faisait parti entière de ma nuque. Me transportant sur la civière qui prit place dans l’ambulance, je me voyais, je m’étais envolée si haut si loin comme attirée dans un grand couloir noir mais qui pourtant était éclairé, d’une lumière si intense si blanche. Je n’étais plus en moi-même, j’avais disparue de la surface de la terre et pourtant d’en haut j’entendais des voix lointaines essayant de me ranimer, me bousculant gentiment appuyant très fortement leurs mains sur mon cœur, m’invitant à respirer, à rester avec eux. Leurs voix si inquiète de mon départ élevèrent ces sons :
Le discours de Monia m’enfonça dans la terre à sa révélation. Elle me disait avoir eu la visite de Richard, car elle aussi était là lors de ma crémaillère. Elle me disait qu’elle craignait pour moi mais aussi pour elle, qu’elle devait maintenant ma quitter tout en disant une révélation qui me glaça le dos
« Fais attention à toi, Flore, il est là près de toi, il rode dans les alentours de ta maison de repos je ne peux t’en dire plus, j’en ait trop dis. Il me faut te quitter maintenant. Surtout promets moi de faire attention à toi. »
« Comment ça, il rôde.»
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FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - 6- :
Naissance d'une louve
6.3 : LA TRANSCENDANCE
Pour la première fois depuis mes onze ans, je revis ma sœur aînée, son époux et de la plus jeune. Ils avaient eu Ordre par le SRPJ de Versailles de m’emmener à Clermont-Ferrand, ville de leur Habitation, étant ma famille. J’ai bien sentie que je les dérangeais dans leur vie, c’était inutile qu’ils me le précisent sur cette autoroute au bout de laquelle une vie commençait.
Du carreau de la voiture mon regard épars, se perdait au loin dans le paysage. Mes yeux n’étaient que désert de larmes. Pour la première fois depuis bien des années je revoyais mes sœurs.
« Tu sais, l’on nous m’a pas invité à venir te chercher... nous y avons été contraintes… »
Ses mots envahissaient mon cœur en tristesse. Je devenais unique pensée, unique question
« Pourquoi n’étais je pas morte.. »
Je voyais bien que je leur faisais peur. Mon corps squelettique désirait n’être plus que cendre. Ma pensée s’envolait, je ne voulais plus rien écouter. Devenir sourde ! Mon cœur se remplissait d’amertume. La belle jeune fille m’avait quitté, je n’avais à offrir qu’une image de terreur avec mes cheveux rasés. Juste avant qu’elles viennent me chercher je suis allée chez le coiffeur. Plus rien ne garnissait ma tête. Plus rien n’existait. Seule mon âme. C’est comme si j’étais un spectre !! Telle était ma pensée, tel étais mon dégoût de moi – même .Je voulais me taire à jamais. Un prénom j’entendis un prénom.
« Ton amie Dorienne avec son compagnon habite à Clermont-Ferrand, ils nous ont si souvent parlé de toi. Ils t’aiment et t’apprécient beaucoup, tu sais ? Nous nous connaissons et bientôt tu la reverras »
Une lueur de gaieté vint à mes yeux. Le trajet ne parut interminable, plus de quatre cent kilomètres à parcourir, accompagnée de mots muets qui en disaient long
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Pourquoi avions nous été ainsi séparées. Je me devais de l’accepter. La dernière fois que j’ai embrassé ma mère c’était à l’orphelinat. Rapidement elle était venue me rendre visite. Je n’ai d’elle que ce seul souvenir. Celui d’une superbe femme bien portante, rire aux lèvres, et m’entourant de toute sa tendresse. Fillette, je m’arrachais à elle pour ne plus jamais la laisser partir. Instant d’espoir. Rêves fous. Souvenir d’une bague, glissée à mon doigt. La Magie était finie, elle repartit
Oh Soleil de mon enfance, comme tu es déjà si loin !
Notre arrivée dans la demeure de ma sœur, à vrai dire s’est effacée de ma mémoire. Vide d’un trop plein de terreur. Je me laissais guider à la découverte de ma nouvelle vie. Chaque matin je me devais de prendre mes médicaments, elle prenait bien soin de ce côté là à tout composer. Tranxenne, baralgine morphine gardée comme un trésor qu’elle donnait à l’infirmière dès son arrivée.
Opium de ma mort !
La perdition de mon identité guettait la porte de ma vie.
Lorsque le soleil daignait se montrer, j’allais de mes pas vers des lieux inconnus dans cette ville, avec toutefois l’interdiction de m'aventurer trop loin de leur immeuble. Leur inquiétude ou leur embarras m’épiait à chaque instant. Je finissais attablée dans du bar du coin tout près. Verre de bière devenait mon confident. Le gouffre du néant m’obsédait. Personne ne pouvait m’approcher et je ne voulais quiconque à ma table, derrière mon dos mon protecteur, un parapluie, arme de ma peur me tranquillisera, assurant de ma défense. La chaleur de cet été devint glaciale à mes os. Chaque croisement était une torture, une ombre dans mon inconscience, une vision de mon tortionnaire sans relâche. Et s’il me poursuivait.
Mes soirées étaient non pas des plus gaies, j’essayais de revenir à la vie de m’intéresser à ma famille, aux garçons, à mes neveux. Je partageais leurs repas en me concentrant sur leur récit de leur journée. Il fallait, il me fallait m’interdire de repartir dans ce tunnel que j’avais entrecroisé de troubles. Tunnel de mes tumultes ! Tunnel de l’appel de la Mort. N’étais-je pas devenue ainsi une morte vivante ?
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Naissance d'une louve
6.4 :L'ERRANCE D'UN COEUR QUI BAT
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Après une brève réunion
« Nous ne pouvons pas te garder... tu comprends avec les enfants.. »
Ma famille m’informa qu’elle avait pris rendez-vous avec l’hôpital, service thérapeutique…
Ce jour là, j’étais considérée comme « folle » face à eux. Inutile que ces mots sortent de leur bouche, je l’avais lu dans leurs yeux. Mon sac était prêt, moi, non. Comme une enfant, je me suis laissée emporter. Mais savaient ils que je comprenais tout ? Savaient il que ma pensée étaient en eux ? Savaient ils que je savais qu’ils allaient m’abandonner ? Le Comprirent – ils vraiment?
Errance dans ce cœur qui bat
AURORE