ACTEURS
Alberto : Vénérable de ROME
Fabiana : Femme d’Alberto, Egyptienne
Carmela : Fille d’Alberto et d’Adélaïde
Conceta : Servante de la famille d’Alberto
Démétrios : Centurion de Rome
Adelchi : Gladiateur
Artémis : Prêtresse de l’Olympe.
Brutus : le promis.
ACTE -I-
A l’âge d’or des prétoriens et des histrions, des rhéteurs et des gourmands, des buveurs et des gladiateurs donnant leur vie d’un couteau sous la gorge en criant « ave césar », la jeunesse était comme aujourd’hui à feuilleter des roses en se promenant vers le cirque, le forum ou l’arène .
Sous les yeux des césars qui aimaient faire couler le sang l’on chantait, l’on buvait et l’on s’aimait. Ils donnaient des fêtes, et s’enivraient de terribles combats dans le « colisé ». Telles étaient les réjouissances lorsque le peuple acclama de lauriers le commandant revenant glorieux d’une bataille livrée en Cisalpine.
Dans une grande famille, vénérable de Rome, l’on s’apprêtait à célébrer un mariage.
Deux trônes sont sur les planches, un long tapis rouge déroulé jusqu’à eux.
Au fond de la scène une image sur écran représentant une arène, au loin un temple sur une colline.
Entrée du centurion Démétrios accompagné d’une dizaine d’hommes, tenant des cornus.
Démétrios :
« Peuple de Rome au nom de votre illustre empereur César, je vous annonce en ces lieux la venue de notre vénérable « Alberto » vénérable de Rome, s’ayant illustré par son courage en Gaulle. A cette occasion des jeux et des fêtes seront organisés sur les places de notre ville et dans nos arènes. Peuple de Rome, venez à cet événement. Ainsi à parler César. »
Démétrios rejoint sur le côté droit le premier trône, tandis qu’Alberto rentre en scène.
Alberto :
« Ah ! Que je suis heureux aujourd’hui. A l’occasion du mariage de ma tendre fille que je donne au plus riche de notre contrée, César vient m’honorer dans mon palais. Il faut que tout soit prêt. Centurion, centurion, mais ou est il encore passé celui là ? Démétrios, Démétrios… »
Démétrios :
« Me voici, grand seigneur. »
Alberto :
« Est-ce que tout est en ordre ? Le festin est-il prêt ? As-tu regroupé les plus belles esclaves de mon palais et les musiciens ? Enfin, hâtes-toi! Allez, vas à ta tâche et surtout n’oublies pas d’avertir la grande prêtresse Artémis. »
Entrée de Fabiana, l’épouse.
Fabiana :
« Alberto, les années ont passées et te voilà devenu l’un des plus grand vénérable de Rome. Ton nom est reconnu dans tous les pays, même en Alexandrie où l’on a construit un palais à ta gloire, t’en souviens – tu ? »
Alberto :
« Oui, ma douce, et ce jour là tu as gagné car je ne pensais pas que César me ferait un tel honneur. »
Fabiana l’interrompe
« Assez... mon ami. Je voulais te parler d’une affaire qui me tient à cœur... ta fille. Carmela, elle est devenue femme maintenant il faudrait... »
Alberto s’avançant d’un pas sur, lui tend les mains.
« Taisez –vous, ne dites rien car en ce jour de fête le fils d’un riche marchand sera là et nous les marierons. »
Peu de temps après avoir dresser la table les convives prennent place.
Le spectacle offre des danseuses dont leur corps et leur beauté envoutent l’assemblée.
Les convives parlant à voix basse s’exaspèrent de ne point voir le promis.
Entré de Brutus accompagné de Démétrios
Démétrios :
« Ave César, voici l’homme que tu m’as fait chercher. »
Brutus :
« Dame Fabiana, je dépose à tes pieds les trésors de la ville de Perse, moi Brutus avec le consentement de mon père et du grand César, désire te servir et te suivre à Rome. »
Alberto :
« Préfères-tu la Perse à Rome ? Parles Jeune Brutus qu’à tu à nous dire ? J’ai entendu tes prouesses et te donne ma fille pour celer la renommée de nos familles et…»
Il n’a pas le temps de finir son discours car la fulgurante entrée d’Artémis prêtresse lance un immense froid à cette fête.
Artémis s’adressant à césar :
« César je me jette au sol telle une femme qui meurt car je vous l’annonce un grand malheur tombera sur ce palais avant que le soleil ne se couche. »
Alberto :
« C’est notre grande prêtresse Artémis ! Allons au temple prier notre Déesse Vénus. »
Tout le monde quitte la scène. Changement de décor : le temple.
Carmela la fille d’Alberto prie les dieux le dos tourné près de son bien aimé Adelchi qui n’est autre qu’un gladiateur. Conceta sa servante discrètement est présente.
Carmela :
« Dieu céleste protège-moi. J’aime Adelchi mais cette alliance ne peut pas se faire. Il est esclave et combat dans les arènes. Mon père me reniera, me bannira. Il sera fou de colère. Mais je préfère mourir plutôt que de vivre sans mon bien –aimé.
Adelchi :
« Par les dieux qui nous entourent Carmela, je t’en supplie tournes-toi, regardes-moi, oublies-moi. »
Adelchi désespéré tombe genoux à terre.
Carmela :
« Mon aimé relèves-toi tu sais bien que tu es la sève de ma vie et que sans toi je ne suis rien. Ainsi il en est de notre amour. Conceta, Conceta, apportes moi le flacon que je t’ai fait préparé. »
Conceta :
« Maitresse, maitresse, je ne peux te le donner, petite princesse. Je t’ai élevée comme ma fille, je ne peux vouloir ta mort. »
Carmela :
« Conceta, c’est un ordre ! Donnes vite et vas t'en, tu seras toujours dans mon cœur»
Conceta s’approche les larmes aux yeux et tend le précieux objet. Carmela porte le flacon à sa bouche et le donne à Adelchi.
Doucement nos amoureux sombrent vers leur liberté.
Adelchi :
« Mon amour je bois pour toi, mes yeux ne te voient plus. Viens vers moi et donnes moi la main. »
Carmela :
« J’ai peur, j’ai froid. »
Adelchi :
« N’aies pas peur, n’aies plus de crainte maintenant. Endors-toi pour l’éternité ».
Aurore - 2008
Les Interdits de l'Amour existent ils encore? Ne sommes nous donc pas tous libres ? d'aimer et de choisir. Dans certain pays régnent encore les décisions familiales. Dans certains pays règne encore l'esclavage.
Ensemble disons NON. Refusons et montrons notre colère.